Le cancer s'est invité dans ma vie. J'ai eu la chance d'y survivre, je n'en tire aucune fierté. J'éprouve parfois de la gêne, voire une certaine honte. Je suis - pour l'instant - une survivante. En dépit des progrès de la médecine, cette maladie fait encore si peur. J'ai eu peur de mourir. Je suis là, onze ans plus tard pour en parler.
L'annonce d'un cancer est un choc. Très souvent, le traitement est vite mis en place. On est pris soudainement dans un tourbillon d'informations : examens, chimio, rayons... C'est comme une tornade. Un jour, une porte s'entrouvre : la rémission arrive. Les marqueurs sont bons. Le traitement s'achève. Le cancérologue vous regarde enfin en souriant : « rendez-vous dans 6 mois ». Ces paroles que l'on attend souvent comme une délivrance sont en fait plus difficiles que l'on ne croit à assumer.
Guérir d'un cancer ne rend pas la vie plus belle, et imposer à un malade du cancer d'avoir un optimisme forcené, c'est presque de la discrimination. Je suis une femme ordinaire, avec mes doutes, mes mesquineries, mes joies et mes bonheurs. Je ne suis pas une « héroine de la vie ». Je suis juste sortie vivante de ma propre catastrophe. Je suis une rescapée. J'ai eu besoin de temps pour assimiler tout cela. Cette société - soi disant si protectrice - ne me l'a pas donné. Je l'ai pris moi même ce temps pour apprivoiser cette nouvelle vie.
Heureusement, la vie reprend ses droits, le temps passe, la menace s'estompe, la peur revient quelques jours par an le temps des marqueurs (et de la mammo de contrôle quand on a eu un cancer du sein,) et ce n'est qu'aprés quelques années que l'on s'autorise à REVIVRE...
Il m'a fallut de temps pour REVIVRE. Onze ans après, je ne suis pas, plus philosophe, ni plus modérée, je sais juste que j'ai réussi à tenir tête au crabe.
Après le crabe ? Et alors ?
Le cancer s'est invité dans ma vie. J'ai eu la chance d'y survivre, je n'en tire aucune fierté. J'éprouve parfois de la gêne, voire une certaine honte. Je suis - pour l'instant - une survivante. En dépit des progrès de la médecine, cette maladie fait encore si peur. J'ai eu peur de mourir. Je suis là, onze ans plus tard pour en parler.
L'annonce d'un cancer est un choc. Très souvent, le traitement est vite mis en place. On est pris soudainement dans un tourbillon d'informations : examens, chimio, rayons... C'est comme une tornade. Un jour, une porte s'entrouvre : la rémission arrive. Les marqueurs sont bons. Le traitement s'achève. Le cancérologue vous regarde enfin en souriant : « rendez-vous dans 6 mois ». Ces paroles que l'on attend souvent comme une délivrance sont en fait plus difficiles que l'on ne croit à assumer.
Guérir d'un cancer ne rend pas la vie plus belle, et imposer à un malade du cancer d'avoir un optimisme forcené, c'est presque de la discrimination. Je suis une femme ordinaire, avec mes doutes, mes mesquineries, mes joies et mes bonheurs. Je ne suis pas une « héroine de la vie ». Je suis juste sortie vivante de ma propre catastrophe. Je suis une rescapée. J'ai eu besoin de temps pour assimiler tout cela. Cette société - soi disant si protectrice - ne me l'a pas donné. Je l'ai pris moi même ce temps pour apprivoiser cette nouvelle vie.
Heureusement, la vie reprend ses droits, le temps passe, la menace s'estompe, la peur revient quelques jours par an le temps des marqueurs (et de la mammo de contrôle quand on a eu un cancer du sein,) et ce n'est qu'aprés quelques années que l'on s'autorise à REVIVRE...
Il m'a fallut de temps pour REVIVRE. Onze ans après, je ne suis pas, plus philosophe, ni plus modérée, je sais juste que j'ai réussi à tenir tête au crabe.
Je me suis rencontrée.